mardi 27 mars 2012

JUSTE UN SILENCE




                                             JUSTE UN SILENCE



Juste un silence

Un souffle sur la mer

La fin et le début

Commencement de tout

La mer derrière la vitre

Ton front appuyé

Le ciel gris et vert

Un vol de goéland

Un cri strident de mouettes

Juste le silence

Ton cou tendu vers l’océan

Guettant l’arrêt du temps

Le suspend des minutes

L’appel des secondes

Pour garder cette éternité en toi

Toujours

Cet avant quand toi et moi…



Tu te retournes

Tu me souris

Tout le soleil est entré dans notre chambre

Révélant notre intimité

Nous accompagnant

Nous frôlant

Nous encourageant

Fièvre dans nos reins

Roulant sur nos bouches

Les cailloux de nos dents

Fleuve profond

Mystère de nos veines

Tu m’approches tu viens

Tu souris encore

Ta lèvre sur mon épaule

Doucement posée

Le silence nous entoure

Le souffle sur la mer

Le commencement de tout

Tout bascule et chavire

Dans le lit aux draps blancs

Je t’appartiens déjà…



Tu te tais je soupire

Dans le frémissement du temps

Le tremblement du jour

La nacre de l’espace

Je perçois la vague sur le sable

Ce pas chassé de la mer

Ta bouche brûle comme le sel

Je m’enroule à toi comme une algue

Nous sommes de la même eau

Des étoiles de mer poussent dans mon ventre

Des coraux éclatant de bonheur

De toutes les couleurs

Des poissons fous frôlent ma hanche

Je me couche dans ton sable

Fait mon lit dans ton sang

Dans le mouvement lent

Des dernières vagues



Tout est bleu,  ciel et eau

Dans le frémissement du temps

Le tremblement du jour

Tout se fait silence

Juste un silence

Dans la nacre de l’espace

Une bulle qui éclate

Tout reprend son rythme

Inexorable

Dans le silence

Le silence

Juste le silence

                                             Laure Gerbaud
                                        Tous droits réservés.




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