JUSTE UN SILENCE
Juste un silence
Un souffle sur la mer
La fin et le début
Commencement de tout
La mer derrière la vitre
Ton front appuyé
Le ciel gris et vert
Un vol de goéland
Un cri strident de mouettes
Juste le silence
Ton cou tendu vers l’océan
Guettant l’arrêt du temps
Le suspend des minutes
L’appel des secondes
Pour garder cette éternité en toi
Toujours
Cet avant quand toi et moi…
Tu te retournes
Tu me souris
Tout le soleil est entré dans notre chambre
Révélant notre intimité
Nous accompagnant
Nous frôlant
Nous encourageant
Fièvre dans nos reins
Roulant sur nos bouches
Les cailloux de nos dents
Fleuve profond
Mystère de nos veines
Tu m’approches tu viens
Tu souris encore
Ta lèvre sur mon épaule
Doucement posée
Le silence nous entoure
Le souffle sur la mer
Le commencement de tout
Tout bascule et chavire
Dans le lit aux draps blancs
Je t’appartiens déjà…
Tu te tais je soupire
Dans le frémissement du temps
Le tremblement du jour
La nacre de l’espace
Je perçois la vague sur le sable
Ce pas chassé de la mer
Ta bouche brûle comme le sel
Je m’enroule à toi comme une algue
Nous sommes de la même eau
Des étoiles de mer poussent dans mon ventre
Des coraux éclatant de bonheur
De toutes les couleurs
Des poissons fous frôlent ma hanche
Je me couche dans ton sable
Fait mon lit dans ton sang
Dans le mouvement lent
Des dernières vagues
Tout est bleu, ciel et eau
Dans le frémissement du temps
Le tremblement du jour
Tout se fait silence
Juste un silence
Dans la nacre de l’espace
Une bulle qui éclate
Tout reprend son rythme
Inexorable
Dans le silence
Le silence
Juste le silence
Laure Gerbaud
Tous droits réservés.
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